En 1846, il y a 2 siècles, la Vierge y est apparue à 2 bergers et leur a dit :
« Si mon peuple ne veut pas se soumettre, je suis forcée de laisser aller le bras de mon Fils. Il est si lourd et si pesant que je ne puis plus le retenir. Depuis le temps que je souffre pour vous ! Si je veux que mon Fils ne vous abandonne pas, je suis chargée de le prier sans cesse pour vous ; et vous autres, vous n’en faites pas cas ! Vous aurez beau prier, beau faire, jamais vous ne pourrez récompenser la peine que j’ai prise pour vous !
« Je vous ai donné six jours pour travailler, je me suis réservé le septième et on ne veut pas me l’accorder. C’est ça qui appesantit tant le bras de mon Fils ! Ceux qui conduisent des charrettes ne savent pas jurer sans mettre le nom de mon Fils ! Ce sont les deux choses qui appesantissent tant le bras de mon Fils.
« Si la récolte se gâte, ce n’est rien qu’à cause de vous autres ; je vous l’ai fait voir, l’année dernière, par les pommes de terre : vous n’en avez pas fait cas ; c’est au contraire, quand vous en trouviez de gâtées, vous juriez, vous mettiez le nom de mon Fils. Elles vont continuer à pourrir et à Noël il n’y en aura plus. »
À cet endroit du discours, Mélanie regarde Maximin comme pour lui demander ce que signifiaient les paroles de la « belle Dame ». Mais la Sainte Vierge leur dit aussitôt : « Ah ! vous ne comprenez pas le français, mes enfants : je vais vous le dire autrement. » Elle reprend alors, en patois de Corps, ces dernières phrases : « Si la récolte se gâte… », et le reste. Puis, elle poursuit son discours dans le même dialecte populaire : « Si vous avez du blé, il ne faut pas le semer. Tout ce que vous sèmerez, les bêtes le mangeront, et ce qui viendra, tombera en poussière quand vous le battrez. Il viendra une grande famine ; avant que la famine vienne, les enfants au-dessous de sept ans prendront un tremblement et mourront entre les bras des personnes qui les tiendront, les autres feront pénitence par la famine. Les noix deviendront mauvaises et les raisins pourriront. »
Récit de l'apparition de Notre-Dame de la Salette
NOTRE-DAME DE LA SALETTE PAR L'ABBÉ GIRAY, MISSIONNAIRE DE LA SALETTE (Le mois de Marie de la Salette, livret du pèlerin, 1911) C'ÉTAIT le 19 septembre 1846, veille de la fête de Notre-Dame des...
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